Quand le Lido se met à nu...

Publié le par tellementparis

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Le soleil a réchauffé les Champs Elysées ce dimanche, et ce sans jamais s’épuiser. Il a accompagné une file de parisiens et de curieux du monde entier sur une cinquantaine de mètres devant le Cabaret du Lido. Car depuis la veille se tiennent comme chaque année les journées européennes du patrimoine, offrant la possibilité à chacun de découvrir des lieux uniques, ouverts au public pour l’occasion. « J’avoue qu’égoïstement j’espérais qu’il pleuve aujourd’hui, il y aurait eu moins de monde » nous confie cette parisienne, appareil photo à la main.

 

Car après le Moulin Rouge l’an passé (voir précédent article), c’est le Lido qui a cette année ouvert pour la première fois la porte de ses coulisses au public. Le long et majestueux couloir donne immédiatement la note: Luxe, glamour et magie. C’est en 1946 que les frère Clerico rachètent « La plage de Paris », établissement phare de la belle époque, pour en faire le Lido. En s’associant avec divers hommes de spectacle, et avec la célèbre Margaret Kelly, plus connue sous le surnom de Miss Bluebell, le Lido devient l’un des plus illustres cabarets parisiens. Car c’est ici qu’est née la formule Diner+revue, qui a évidemment été adoptée par toutes les salles de cabaret par la suite. Miss Bluebell invente les Bluebell girls, ces fameuses danseuses du Lido choisies pour leur beauté, leur taille (1,75m) et bien sûr leur talent.

 

La revue « Bonheur » est actuellement à l’affiche depuis fin 2003. S’y succèdent d’impressionnants décors (Les toits de Paris, une patinoire, et l’Inde -à croire que c’est un classique.) Devant une salle de restaurant qui compte 1250 places se tient une grande scène de music-hall qui accueille 70 artistes et danseurs et un bassin de 80 tonnes d’eau pour des jeux de jets à couper le souffle. Si les décors sont une splendide machinerie que l’on peut difficilement ne pas apprécier, quelques parisiens nous confient dans la salle qu’il ne faut à l’inverse pas attendre beaucoup des chansons. Comme dans la revue « Féerie » du Moulin Rouge, les textes légers et les airs adolescents sont souvent bien plus destinés aux touristes qu’à une critique littéraire.
Il faut admettre que c’est aussi cela la magie du cabaret, du jeu, des paillettes, du divertissement et beaucoup de second degré.

 

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Il n’en reste pas moins magique de découvrir les étroits couloirs des coulisses, les minuscules escaliers et les centaines de costumes et coiffes qui s’y entassent. On a du mal à comprendre comment 70 artistes parviennent à se préparer dans de si petits espaces. Mais il est fascinant d’y trouver autant de merveilles: des plumes gigantesques, des vestes improbables, ou encore des coiffes dignes de la reine Cléopâtre.

 

Si pour moi le Moulin Rouge a ce petit charme en plus du cabaret historique, haut lieu de fréquentation et de luxure des artistes bohèmes, avec une décoration intérieure reprenant les bals populaires de l’époque, le Lido demeure un endroit magique duquel on ressort des paillettes plein les yeux et des rêves plein la tête.

 

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Le Lido
116 bis avenue des Champs-Elysées
75008 Paris
Métro Georges V

Texte et photos: Tellement Paris


Publié dans Culture

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